SHAHEHE & SHAHUHU MANGA...

SHAHEHE & SHAHUHU MANGA...

LE DERNIER ÉTÉ DE MON ENFANCE (Shin Takahashi)

540398_1529195200652383_1119893879257814928_n.jpg

 

(One shot - Delcourt Manga)


 L'AVIS DE SHAHUHU

 

A l’occasion des funérailles de sa mère, Haru jeune femme vivant Tokyo, revient à contre cœur dans le village de son enfance. Comme elle s’y attendait, les habitants y ont toujours la critique aussi facile et leurs commérages toujours aussi intenses. Notre héroïne n’ayant que faire des ragots qui la vise, et n’étant quiplus est pas en reste en matière de comportement hostile, va rapidement s’isoler du reste de la communauté locale pour ne trouver de compagnie qu’en la personne de Taro, 14 ans. Haru va rapidement se prendre d’affection pour ce gamin peu farouche avec qui elle partagera un terrible secret et grâce à qui elle vivra l’un des plus beaux et des plus importants étés de sa vie…

Haru, qui vit à la ville et s’assume (plus ou moins) matériellement, se croit de fait adulte et responsable ; et accessoirement une meilleure personne que nombre de personnes qu’elle a connu quand elle était plus jeune. Car Haru a un fort caractère et une opinion bien arrêtée sur tout. Sur sa défunte mère, trop tolérante et trop passive. Sur les habitants de son village, trop intolérants et franchement péquenauds sur les bords... Mais Haru critique, sans replacer les choses dans un contexte plus large ou creuser plus en profondeur, n’accorde de crédit à personne, ni ne se remet en question. Car oui, Haru a un coté « sale gosse » ! Et à force de vouloir grandir trop vite et de jouer à l’adulte, Haru a fini par se convaincre qu’elle en était une, alors qu’elle se comporte en réalité la plus part du temps encore comme une enfant. 

L’immaturité d’Haru est d’autant plus flagrante que Taro (qui lui est un gamin, un vrai) nous apparait beaucoup plus sincère et courageux quand soudainement confronté à des évènements qui le dépassent. Taro gère les choses de manière infantile mais toujours du mieux qu’il peut ; alors qu’Haru fait souvent l’autruche. Lui a l’excuse de l’enfance, qui amène sa part de naïveté et d’impuissance ; alors qu’Haru pourrait être difficilement défendable si elle ne prenait pas enfin ses responsabilités. L’épreuve qu’ils vont devoir traverser ensemble et qui amène également un peu de suspens à ce manga (ne vous ai-je pas parlé d’un « terrible secret » ?) nous permet d’apprécier leurs faiblesses respectives mais surtout le chemin qu’ils vont chacun devoir parcourir afin de les dépasser et in fine, de grandir. 

Après avoir rapidement feuilleté l’ouvrage, je n’étais certes pas trop emballée par le dessin mais ne sachant absolument pas à quoi m’attendre coté scénario, je me suis quand même lancée dans la lecture de ce manga (qui sait sur un malentendu ça peut marcher) et ce, quelque peu à l’aveugle…et je ne le regrette pas. Le dernier été de mon enfance est l’une de mes très bonnes surprises de ces derniers mois ! Jolie fable sur le passage à l’âge adulte, ce manga est tour à tour plein de vitalité et délicieusement mélancolique.



25/03/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 6 autres membres