SHAHEHE & SHAHUHU MANGA...

(Série en cours sur NAVER)

L'AVIS DE SHAHUHU

Amateurs d’épopées fantastiques un peu bizarres sur les bords, Kubera n’attend qu’une chose…que vous le dévoriez. Je me suis laissée tenter et j’ai tellement aimé que bien qu’ayant été une gentille fille qui va, depuis qu'il existe, lire les webtoons sur le site OFFICIEL anglais de NAVER, j’ai vite expédié les quelques pauvres chapitres qu’il y avait là pour aller engloutir tous les autres qui m’attendaient ailleurs…oups, vilaine fille !

Le jour de ses 16 ans, le village de Kubera Leez est attaqué. Aucune des personnes présentes sur les lieux n’en réchappe et notre héroïne, qui ne doit sa survie qu’à une sortie « champignon » en forêt (dit comme ça, ça dédramatise), voit alors son monde s’effondrer. Elle n’aura dès lors qu’un but…se venger. 
Mais plus qu’une fable sur une adolescente qui a tout perdu (mais qui va, à n’en point douter, se relever), Kubera est l’histoire de deux univers qui s’affrontent. D’un coté les « humains » : pour la plus part magiciens à leurs heures perdues, qui vénèrent et sont protégés par une ribambelle de « Dieux » tout droit sortis du panthéon hindou ; et de l’autre, les « Suras » : créatures zoomorphes (mais pas que !), dotées de pouvoirs surnaturels qui prennent un malin plaisir à tyranniser nos pauvres petits humains quand le fait de se dévorer entre elles ne suffit plus à les amuser. 

Les gentils humains contre les méchantes bébêtes, rien de bien exceptionnel me direz-vous ! Alors je vous l’accorde, à première vue (et surtout résumé comme je l’ai fait), l’univers de Kubera peut en effet paraître un peu simpliste et franchement binaire mais (car il y a bien évidemment un « mais ») quiconque lira ce webtoon se rendra rapidement compte que les choses sont en réalité beaucoup plus complexes que ça. Rien n’est jamais ni tout blanc, ni tout noir…tout est toujours gris…nul n’est foncièrement méchant, tous sont victimes. Currygom, nous livre aux gouttes à gouttes les informations concernant les motivations et le passé des différents personnages, de sorte qu’il est quasiment impossible de prendre position, et ce de manière définitive, pour telle ou telle faction. Et je crois que c’est en partie pour ça que j’aime autant ce webtoon : j’adore savoir que je n’ai pas fini d’hésiter ! 

Coté personnages, Kubera est l’une de ces séries qui séduit autant (si ce n’est plus) par ses personnages secondaires que principaux. Commençons quand même par notre héroïne qui est plutôt brute de décoffrage, un peu simplette sur les bords mais a heureusement le cœur sur la main et un coté « chiot perdu » qui nous la rend attachante. Bien que sa quête soit LE fil conducteur de la série (en même temps ça ne porte pas son nom pour rien), cette dernière progresse suffisamment lentement pour pouvoir s’attarder sur les autres personnages et les développer. Mention spéciale pour les principaux « Suras » de notre histoire qui sont tous plus torturés, paumés ou tarés les uns que les autres (comme quoi être quasiment immortel et bouffer ses congénères, ça n’a peut être pas que du bon) mais qui restent malgré tout mes chouchous.

Coté dessin : c’est du webtoon donc pour changer c’est assez bizarre mais dans l’ensemble je m’y suis rapidement faite et je me surprends parfois même à aimer le style de Currygom. Par contre, les couettes de Leez et son costume jaune tendance « Legend of Zelda », là j’avoue que j’ai un peu (beaucoup) du mal. Vivement qu’elle grandisse…En ce qui me concerne les bonnes surprises graphiques de ce mangas sont encore à trouver du coté des Suras, qui bien que super laids et super flippants sous leurs formes animales en imposent tellement qu'ils nous séduiraient presque. 

PS : Toutes mes excuses pour la publicité mensongère véhiculée par l’image illustrant mon post. Ça, c’est la version « grown up » de Leez que l’on aperçoit juste dans des flashforwards…Vu qu’il était hors de question que je cautionne sa coupe de cheveux ridicule actuelle ou que je vous spoile en vous dévoilant la forme des Suras ou autres Dieux, je me suis dit que la version badass "mais pas pour tout de suite" de notre héroïne ferait l’affaire!