SHAHEHE & SHAHUHU MANGA...

(Anime de Shinichirō Watanabe en 11 épisodes - MAPPA Co., Ltd.)

 L'AVIS DE SHAHUHU

Ma curiosité ayant été piquée lors de la lecture d’une critique de blog sur cet anime (partagée sur cette page), Terror In Resonance se trouvait déjà depuis un petit moment en top position de ma « to watch list». Ayant du prendre mon mal en patience pendant trop longtemps, j’ai finalement pu trouver le temps de regarder cet anime…Et une nuit quasi blanche plus tard, je peux enfin vous dire que j’ai adoré!!! 

Les choses n’étaient cependant pas gagnées…Un anime sur un thème aussi sérieux que le terrorisme ? Je n’était pas trop emballée, d’autant plus qu’un pari aussi risqué peut vite tourner au vinaigre si mal traité. Heureusement pour moi, c’est Shin'ichirō Watanabe, réalisateur de de Cowboy Beebop et de Samurai Champloo qui est aux commandes. 

Force est d’avouer qu’il gère plutôt bien son sujet ; et ce malgré quelques épisodes de qualité inférieure en milieu de saison (n°6 à 8, mais cela n’engage que moi) ; et appuie là où ça fait mal. Car dès les premiers épisodes Terror In Resonance prennent aux tripes avec ses scènes qui ne sont pas sans rappeler certains évènements on ne peut plus familiers et ses références à l’expérience traumatisante de la bombe atomique. Watanabe suprend aussi ; les méchants terroristes semant la terreur sur la capitale nippone ne sont que des adolescents, à première vue comme les autres (belles gueules en prime) ; et pousse le spectateur à s’interroger sur les origines du mal. Car nos deux protagonistes ne sont pas des fanatiques de Dieu ou autre ; juste des gamins traumatisés qui peu importe le bienfondé de leurs motivations et une certaine éthique ont consciemment franchi les limites de l’acceptable. 

Mais Terror In Resonance est aussi et surtout une petite perle graphique et auditive. Les dessins, tantôt hyperréalistes, tantôt épurés, y sont le plus souvent juste à se damner ; quant à la bande son, elle est juste parfaite (en même temps vu les autres réalisations de Watanabe, je n’en attendais pas moins). Et si j’ai autant aimé cet anime c’est surtout parce qu’en dépit de l’intensité de certaines scènes ou du sérieux du sujet, il ponctué de nombre de moments d’une douceur extrême, qui m’ont laissé sans voix ou la larme à l’œil (quand ce n’était pas des torrents). C’est dur, c'est beau...et par instants quasi- magique !